Facebook rend-il heureux?

Aujourd'hui, La Presse a publié un article sur le "profil social" des utilisateurs de Facebook. Selon une étude québécoise, les utilisateurs de Facebook sont légèrement plus sociables que les non-utilisateurs! Donc contrairement à la croyance populaire, il semblerait que le mythe du rat de bibliothèque asocial qui passe sa vie sur internet sans réel contact soit désavoué!

Comme les études scientifiques (incluant ma thèse) le démontrent de plus en plus, les relations interpersonnelles positives sont déterminantes pour constituer le bien-être psychologique des individus. Avoir des relations positives et constructives avec son entourage est essentiel pour l'être humain. On ne vit pas en vase clos, mais sommes plutôt en constante interaction avec notre environnement, et lorsque ce contact est positif, nous vivons un plus grand bien-être psychologique.

La plus grande question, à laquelle cette étude ne répond pas est "Mais comment développer et entretenir des relations interpersonnelles de qualité, qui vont nourrir optimalement notre bien-être psychologique?"

Chose certaine, Facebook et les autres réseaux de réseautage virtuels font bel et bien partie de la réalité actuelle des gens, particulièrement chez les plus jeunes. En tant qu'outil de communication, ces réseaux sociaux peuvent donc servir à alimenter les relations interpersonnelles. Mais encore faut-il s'assurer d'avoir des relations de qualité pour voir son bien-être s'améliorer... Ce n'est pas le fait d'avoir 500 amis Facebook qui vous rend heureux, mais bien de savoir que parmi ceux-ci, vous trouvez quelques amitiés significatives qui vous nourissent et que vous entretenez de diverses façons, virtuelles ou pas.

Personnellement, je peux dire que Facebook contribue à améliorer la qualité de mes relations interpersonnelles. Dans la mesure où il s'agit simplement d'un moyen additionnel pour reprendre ou garder le contact avec les personnes qui me sont chères, entretenir mes amitiés grâce à de courtes pensées quotidiennes, être tenue au courant de ce que mes amis vivent dans leur vie personnelle et même pour planifier les moments "non-virtuels" avec les personnes significatives pour moi.

En somme, je suis tentée d'avancer que les nouvelles technologies de l'information peuvent contribuer à rapprocher les gens si et seulement si il s'agit un moyen additionnel à notre disposition pour développer et entretenir nos relations interpersonnelles significatives. Ce n'est pas en soi Facebook qui nous rend heureux, mais bien l'utilisation qu'on en fait, en fonction d'un objectif plus profond et plus épanouissant que de seulement "surfer" sur Facebook.

Qu'en pensez-vous? Facebook contribue-t-il au bien-être des gens et à l'épanouissement des relations interpersonnelles?

Le texte complet de l'article est disponible sur cyberpresse.ca.